Opening
Créé à Angers - Nouvelle étape dans la démarche artistique du chorégraphe

Photos
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Argument
"Drapé dans un manteau blanc à doublure sanglante et avançant de la démarche traînante propre au cavalier, un homme apparu sur le péristyle qui séparait les deux ailes du palais d'Hérode le Grand, c'était Ponce-Pilate, procurateur de Judée.

Plus que tout au monde le procurateur détestait le parfum de l'essence de rose. Or, dès l'aube, cette odeur n'avait cessé de le poursuivre, présage certain d'une mauvaise journée ..."

Extraits de "Le Maître et Marguerite" Mikhaïl Afanassievitch Boulgakov.

Ce sont ces mots qui ont guidé le travail avec les danseurs sur Opening. Le thème de la crucifixion est présent tout au long de la pièce. Ce point fragile, historique et métahistorique où tout a basculé. Entre confessions intimes, déflagrations des corps et télescopages des images à l'état brut, Opening est un va-et-vient entre l'histoire et l'individu.
La pièce se termine et ouvre sur la peinture. Métamorphoses. Couleur rouge sang de vie ... de mort aussi ... de vie.

Régis Obadia

Distribution
Mise en scène / Chorégraphie : Régis Obadia
Dramaturgie / Assistante mise en scène : Lisa Wiergasova
Interprètes : Jason Johns, Panagiota Kalimani, Clarence Mugnier, Rafael Pardillo Ibanez,
Madelyne Réant, Régis Obadia
Costumes : Lisa Wiergasova
Lumière : Étienne Milin
Musiques : Artzoïd, Haendel, Arvo Part, Faithless
Photo : Guy Delahaye
Production : CNDC l'Esquisse / Angers avec le soutien de ANPE Spectacles d'Angers

Presse
"Même s'il ne le revendique pas, Régis Obadia est un chorégraphe christique. Ce n'est pas seulement parce que, citant Le Maître et Marguerite, il en appelle directement à la passion, mais parce que son sextet intense et mouvant multiplie les références. Un personnage, suspendu dans les cintres et qui observe l'agitation en bas, des objets aussi symboliques que l'échelle, ces postures d'abandon mi-nu qui évoquent une piéta, les renvois à la logique chrétienne en constituent une constante référence. Jusqu'à ce très beau final où, ayant étendu un grand lez de plastique transparent, le chorégraphe s'acharne à dessiner à grand renfort de peinture en bombe, de grands traits écartelés qui, ce soir là suivait la forme d'une croix frénétique et dégoulinant de rouge. Effectivement, tout part d'un appel à l'amour, dont la référence est plutôt charnelle. Mais, outre que ce n'est pas vraiment un argument infirmant ce qui précède, la référence à Boulgakov incite aussi à chercher dans la pièce une construction gigogne et, d'enveloppe en enveloppe cette question quelle rédemption pour un chorégraphe ?"

Philippe Verrièle
Les saisons de la danse
Octobre 1999

Tournée
Festival Montpellier Danse (Juillet 1999), Belgrade (septembre 2000)